ALIMENTATION & SANTE
Le 21 décembre 2012, un symbole de la "junk food" va tout simplement être exilé du territoire bolivien. La raison : préserver la santé et la culture
Le 21 décembre 2012 a peut-être éveillé l’attention de certains… Oui, il s’agit bien de la date de la fin du monde annoncée par le calendrier Maya. Un hasard que le gouvernement bolivien ait choisi ce symbole pour expulser les géants Coca-Cola de son pays ? Non. "Il s’agit d’un geste fort pour affirmer le fin du capitalisme, de l’égoïsme et de la division. Nous voulons laisser place à une culture de la vie", a lancé hier David Choquehuanca, ministre bolivien des Affaires étrangères. Et d’ajouter, "cela fait plus de 26 ans que nous sommes aliénés à ce régime économique. Désormais, nous choisissons le communautarisme". A la place des boissons gazeuses archiconnues, viendra s’implanter le mocochinche, une alternative 100 % bolivienne à la pêche.
Et parce qu’il faut bien avancer des raisons officielles, le gouvernement dit en substance : "le contenu du Coca-Cola est préjudiciable pour la santé. Il peut provoquer des attaques cardiaques, des cancers et des dommages cérébraux". Et puis, l’amour du local demeure plus fort que tout chez les Andins. Depuis 14 ans, l’entreprise McDonald’s tente de s’implanter dans la région, tout en s’adaptant aux habitudes locales. Fin 2011, la société américaine a retiré ses huit enseignes du pays et avoue son échec : "le traditionalisme alimentaire du pays est trop implanté dans les mentalités de la population".
Comme Cuba avant elle, la Bolivie s’inscrit donc comme le deuxième pays d’Amérique latine à refuser une mauvaise influence des pays du nord du continent. En parallèle à cette décision, le gouvernement a aussi promis de légaliser la consommation de la feuille de coca. Sa vente représente aujourd’hui 2 % du PIB et 14 % des ventes agricoles globales.
Source : www.greenforyou.be
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