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martes, 14 de diciembre de 2010

‘Mettre la musique au plus intime de nos vies..’

Avec sa série « le bruit qui pense », Eric-Emmanuel Schmitt nous fait part de son rapport avec les plus grands compositeurs. Tout cela a commencé avec « Ma vie avec Mozart » (ed. A. Michel) où l’auteur nous racontait comment le compositeur l’avait sauvé. Le livre est aujourd’hui devenu un spectacle. Schmitt dévoilera ainsi sa vie et dialoguera avec le génie du musicien via un orchestre présent dans la salle.

En quelques lignes

L’auteur a déjà présenté ce spectacle à Lyon, sa ville natale, au printemps dernier. Fort du succès rencontré, il a décidé de venir jouer dans sa patrie d’adoption pour deux représentations à Liège et à Bruxelles. Il sera accompagné sur scène de Julien Alluguette, que l’on pourra voir dans le prochain film de Raul Ruiz directeur chilien, et qui interprétera l’auteur jeune.
L’orchestre symphonique lyonnais sera dirigé par Philippe Fournier, l’autre cheville ouvrière de ce spectacle musical. La sélection de Schmitt comportera quelques airs d’opéra, l’auteur a fait appel à la soprano Perrine Madoeuf et au baryton Patrice Berger. L’ensemble sera une manière de découvrir soit l’auteur dramatique, soit le fameux compositeur.

‘L’Art sauve et vous redonne l’envie de vivre’


Est-ce une pièce de théâtre, une lecture, un concert, un spectacle musical ?

« je pense que c’est un OVNI. C’est une pièce de théâtre avec un personnage invisible, mais présent par le sons, qui est Mozart. Je pense que cela peut être pour certains une initiation à Mozart, qui nous explique comment la musique nous aide à vivre »

Comme ça l’a été pour vous… ?

Oui. Quel intérêt de connaître la musique pour elle même….
…représenter des moments des vie et faire qu’une musique agisse comme une renaissance. Ça, c’est parler de la musique. Les musicien sont beaucoup plus que ça. Ce sont des guides des maîtres de vie. Des gens qui nous consolent, qui nous pacifient. C’est mettre la musique au plus intime des nos vies’

Vous qualifie Mozart de spiritual. Est-ce un sentiment religieux que vous entretenez avec le compositeur ?

« Dans mon dernier livre ‘Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent’ j’écris que Bach, c’est la musique que Dieu compose, Mozart, la musique que Dieu écoute, et Beethoven, c’est la musique qui convainc Dieu de prendre sa retraite.
Mozart nous donne à admirer sa musique et le monde. C’est une épiphanie, quelque chose de miraculeux. Mozart provoque de la joie, la reconnaissance et l’admiration qui sont des sentiments théologiques. Il nous appelle à une expérience spirituelle »

Aux jeunes artistes vous écrivez « imitez, reproduisez, donnez vous des moyens ; quand vous aurez quelque chose à dire, vous en serez alors capable » c’est ce que vous avez fait ?

« oui. Si je me suis trouvé, c’est d’abord en admirant et en essayant de reproduire ce que j’admirais. Je trouve très néfaste l’idéologie de la rupture. C’est une fiction. Si on fait du neuf, c’est parce qu’on connaît l’ancien »

Et en théâtre, quelle sont vos influences ?

« Elles sont tellement transformées. C’est Sartre, Giraudoux, Tenessee Williams. Mais je pense qu’on trouve difficilement les traces parce que ça a été travaillé, transformé. Le théâtre a tout fait cet esprit de filiation, beaucoup plus que d’autres arts. »


( Synthèse d’ interview par Nicolas Naizy)

lunes, 6 de diciembre de 2010